Cent bornes de recharge électrique ont été installées dans le Loir-et-Cher
Librement inspiré de l’article de Stéphanie SEYSEN-FOUAN, parut en mai 2018 sur le site ‘Les clés de la transitions énéergétique’.
Le Syndicat intercommunal de distribution d’énergie de Loir-et-Cher (Sidelc) assure sa mission pour toutes les communes du département. Dès 2015, les élus ont souhaité élargir son champ de compétence à l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques. À l’époque, ce département de 343 000 habitants ne disposait que d’une douzaine de points de charge, privés. Ce choix a donc fait l’objet d’un véritable consensus politique qui a permis de modifier les statuts du syndicat, puis de déposer la demande de subvention pour bénéficier d’une participation de l’Ademe à hauteur de 50 % avant la fin du dispositif d’aide de l’État fixée au 31 décembre 2015.
Un maillage sécurisant
L’objectif était d’installer une centaine de bornes de façon à obtenir un bon maillage, les études montrant qu’il ne fallait pas plus de 25 à 30 km entre chaque borne. L’Observatoire de l’économie et des territoires du Loir-et-Cher a permis de sélectionner 70 communes sur la base d’items très divers : démographie, sociologie, transports, présence d’une structure attractive pour le public. Les communes sollicitées ont en majorité accueilli favorablement la proposition et se sont engagées à financer 40 % de la maintenance annuelle.
Interopérabilité
Le déploiement a ainsi pu s’achever fin 2017. Le budget initial a été respecté, et même minoré pour atteindre 850 000 € HT. L’enjeu a ensuite été de veiller à l’interopérabilité de façon à faciliter l’itinérance de la recharge. L’opérateur Virta, déjà retenu pour le réseau d’Indre-et-Loire, a été choisi dès le départ pour faciliter la vie des usagers des deux territoires voisins. Puis plusieurs accords d’itinérance ont été signés avec d’autres opérateurs français ou étrangers. Le réseau du Loir-et-Cher a également rejoint la plateforme Gireve (Groupement pour l’itinérance des recharges électriques de véhicules), qui permet à un chauffeur de traverser la France avec une seule et même carte d’accès aux bornes de recharge.
Depuis début 2018, 915 connexions ont été enregistrées sur les 200 points de charge (deux par borne). Un résultat très honorable pour le département qui compte un peu plus de 200 véhicules électriques. Ces connexions sont le fait des 70 nouveaux abonnés locaux, mais aussi de 80 clients en itinérance.
Mutualiser
Le coût de la maintenance annuelle est estimé à 1 600 € par borne (sans les consommations électriques). Pour massifier les charges d’exploitation, le Sidelc a créé, avec le Syndicat d’énergie d’Indre-et-Loire, une SPL (société publique locale) dénommée Modulo (Mobilité durable locale) pour gérer les deux réseaux.